Avant l’application de l’enduit sur le mur, il est important de passer par une phase incontournable. Il est question de la fabrication du gobetis d’accrochage. Si une construction ne peut tenir sans une bonne fondation, c’est que l’enduit ne peut tenir non plus sans cette composition. Toutefois, avant la préparation de ce mortier, vous devez connaître certaines informations, car le gobetis présente quelques inconvénients. Pour en savoir plus, lisez ce qui suit.
Plan de l'article
- Un défaut d’évaporation de l’eau
- Un déficit de rétractation des couches
- Un mauvais dosage est synonyme d’un travail de mauvaise qualité
- Comment respecter alors le dosage ?
- Les risques pour la santé et l’environnement liés à l’utilisation de gobeti d’accrochage
- Les alternatives au gobeti d’accrochage pour une finition de qualité et respectueuse de l’environnement
Un défaut d’évaporation de l’eau
Le gobetis représente la couche qui sert d’accroche à l’enduit sur un mur. Si les professionnels ont recours à cette forme de badigeonnage, c’est d’abord pour combler les trous et les fissures enregistrés sur un mur. L’enduisage permet aussi d’obtenir une bonne planéité pour empêcher l’infiltration de l’eau.
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Pris dans ce sens, lorsque le gobetis n’est pas suffisamment poreux alors, il s’en suit une rétention des eaux dans le mur. Vous connaissez et bonjour les dégâts. C’est pour cette raison qu’il est important de s’assurer de la bonne porosité du gobetis pour favoriser l’évaporation de l’eau.
Un déficit de rétractation des couches
Lorsque la texture du gobetis n’est pas souple, attendez-vous à ce qu’il craquèle après séchage. L’inconvénient ici est la réaction des différentes couches appliquées qui vont s’en suivre. En effet, face à un craquèlement, le corps d’enduit et la couche de finition auront du mal à perdre de l’eau.
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Pourtant, il faut une rétraction des couches pour obtenir un bon résultat. Dans une telle situation, les fissures ne mettront pas du temps à réapparaître. Par conséquent, les murs garderont l’humidité et il va falloir reprendre les travaux.
Un mauvais dosage est synonyme d’un travail de mauvaise qualité
Un autre inconvénient du gobetis se trouve dans le dosage. Si vous ne maîtrisez pas les proportions suffisantes, la composition sera de mauvaise qualité et par conséquent, l’enduit ne fera pas long feu. Grâce à une meilleure composition, vous devez remarquer que le mortier obtenu doit présenter un aspect visqueux.
De ce fait, qu’il s’agisse d’un mur en parpaing ou en brique, il faut que les différents matériaux utilisés respectent le dosage requis. Parlant de matériaux, retenez que deux éléments entrent nécessairement en jeu dans la fabrication du gobetis. Il s’agit du ciment et de la chaux. Si certains travaux sollicitent l’un ou l’autre, d’autres peuvent faire intervenir les deux à la fois.
Comment respecter alors le dosage ?
Comme souligné précédemment, la fabrication du gobetis est possible grâce à l’utilisation du ciment et de la chaux. Le premier matériau intervient notamment pour l’enduit des murs en parpaing. Quant au second, il est question des murs en briques.
Néanmoins, il n’est pas rare de retrouver certains travaux pour lesquels les deux matériaux se retrouvent. Dans tous les cas, le dosage est important. Pour mieux cerner cette opération, lisez ceci.
Comment faire le dosage d’un gobetis au ciment ?
Avant d’aborder la question du dosage, la première tâche est d’avoir une certaine quantité de sable. Les grains retrouvés doivent être d’un diamètre de 4 à 6 mm.
En ce qui concerne le dosage du ciment, il vous faut entre 200 et 250 kg. Si vous pouvez aller à 310 kg, cela serait bénéfique, car rappelez-vous qu’un bon gobetis doit présenter un aspect visqueux et non trop liquide.
Avec une telle proportion, vous ajoutez un ou deux volumes de sable et vous mélangez le tout avec de l’eau. Par ailleurs, si vous désirez connaître le processus d’application, prenez d’abord le temps d’humidifier le mur à l’aide d’une éponge.
Par la suite, projetez le mortier contre le mur sans faire attention à l’esthétique. En réalité, l’objectif est de salir le mur de telle sorte qu’après le séchage les grains de sable utilisés puissent provoquer des égratignures.
Comment réussir un gobetis à la chaux ?
Pour le cas d’un gobetis à la chaux, il importe de rappeler que le matériau le mieux adapté est la chaux hydraulique. Bien qu’il existe aussi la chaux aérienne, il est inutile d’envisager cette possibilité, car le temps de séchage est très long. En plus, elle est moins résistante.
Ainsi, pour réaliser votre gobetis à la chaux, prenez un sac de 25 kg de ce produit. Utilisez ensuite 50 dm3 de sable pour la quantité de chaux obtenue. Vous mélangez ensuite le tout avec de l’eau. Par ailleurs, n’oubliez pas que votre composition doit avoir l’air visqueuse pour une utilisation optimale.
Par ailleurs, vous pouvez obtenir la chaux hydraulique sous trois différentes variantes. Il s’agit de la qualité supérieure (NHL 5), de la qualité moyenne (NHL 3,5) et celle qui est inférieure (NHL 2).
Les risques pour la santé et l’environnement liés à l’utilisation de gobeti d’accrochage
Au-delà des précautions à prendre pour le dosage d’un gobetis, il faut s’informer sur les risques auxquels on peut être exposé lors de son utilisation. Effectivement, le gobetis contient des matières premières qui peuvent engendrer des conséquences néfastes pour la santé et l’environnement.
Le ciment utilisé dans la fabrication du gobetis contient souvent du chrome hexavalent. Cette substance est reconnue comme cancérigène et peut causer des problèmes respiratoires. Il est donc recommandé de porter un masque anti-poussière lors de sa manipulation. Lorsqu’il faut éviter les brûlures cutanées en cas de contact direct prolongé.
La chaux quant à elle ne présente pas autant de risques que le ciment, mais reste toutefois dangereuse si elle n’est pas manipulée correctement. Elle peut notamment irriter les yeux et la peau en cas d’exposition prolongée ou répétitive. Il faut des gants adaptés et des lunettes protectrices ainsi qu’une protection respiratoire adéquate lorsque vous manipulez cette substance afin d’éviter toute projection ou inhalation accidentelle.
Il faut noter que le mélange utilisé dans la composition du gobetis peut aussi avoir un impact sur la qualité de l’air intérieur d’un bâtiment. Les émissions de composés organiques volatils (COV) telles que les particules fines peuvent être nocives pour la santé des occupants qui respirent cet air pollué. Afin d’éviter toute altération de la qualité de l’air à l’intérieur des locaux et limiter les risques sanitaires liés à son utilisation, il est recommandé d’aérer les pièces régulièrement pendant et après les travaux.
Tout en étant un matériau indispensable dans le domaine du BTP pour ses propriétés adhésives remarquables en construction neuve comme en rénovation, le gobetis doit être utilisé avec précaution. Il faut respecter scrupuleusement les dosages appropriés lors de sa fabrication, mais aussi utiliser des équipements protecteurs adaptés afin de prévenir tous types d’accidents professionnels ou impacts environnementaux négatifs.
Les alternatives au gobeti d’accrochage pour une finition de qualité et respectueuse de l’environnement
Parmi les alternatives au gobeti d’accrochage, on peut citer la chaux aérienne, le sable stabilisé à l’argile, ou encore la poudre de marbre. La chaux aérienne est un matériau d’origine naturelle qui permet une bonne adhérence et permet aussi de réguler l’humidité dans les pièces. Le sable stabilisé à l’argile, quant à lui, est très résistant et convient parfaitement aux revêtements extérieurs tels que les murs des maisons ou autres bâtiments.
La poudre de marbre est aussi une alternative écologique intéressante pour remplacer le gobeti d’accrochage. Elle offre une meilleure finition et permet un rendu plus uniforme sans altérer la qualité du support. Elle ne contient pas de produits nocifs pour l’environnement ni pour la santé des individus.
Il faut noter qu’il existe aussi des solutions modernisées comme le béton ciré, qui présente des propriétés similaires au gobeti, avec en prime sa facilité d’utilisation ainsi que son respect de l’environnement grâce notamment à son faible taux d’émission de CO2 lors de sa production.
Il faut préciser que ces alternatives solides peuvent nécessiter un coût légèrement supérieur comparativement aux matériaux traditionnels, mais elles valent largement leur investissement sur le long terme car elles assurent non seulement la durabilité mais aussi votre bien-être sanitaire ainsi que celui lié à notre planète.
Avant toute décision concernant vos travaux, n’hésitez pas à consulter un professionnel pour vous conseiller sur les matériaux les plus adaptés à votre projet, et ce dans un souci de qualité mais surtout d’environnement.